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L'allégorie de la calèche*

Le chemin sur lequel circule la calèche est un chemin de terre, comme tous les chemins de terre, il comporte des «nids-de-poule», des trous, des bosses, des cailloux, des ornières et des fossés de chaque côté.


  • Les trous, les bosses et les cailloux sont les difficultés, les heurts de la vie

  • Les ornières sont les schémas déjà existants que nous reprenons des autres et que nous reproduisons.

  • Les fossés, plus ou moins profonds, représentent les règles. Les limites à ne pas franchir sous peine d’accident.

  • Ce chemin comporte parfois des virages qui empêchent la visibilité ou traverse parfois des zones de brume ou des orages.

Ce sont toutes ces phases de notre vie où nous sommes dans le «brouillard», où nous avons de la difficulté à voir clair ou à pouvoir anticiper car nous ne pouvons «voir devant»

 



Cette calèche est tirée par deux chevaux, un blanc (Yang) qui est à gauche, et un noir (Yin) qui est à droite. Ces chevaux désignent les passions stimulées par les sens (plan émotionnel), ils représentent l’énergie qui permet de faire avancer la calèche. Les émotions sont les 4 moteurs de la vie (le travail, la famille, la santé, la force créative). Elles montrent le chemin d’une adaptation nécessaire au terrain, à une à une situation.


Cette calèche est conduite par un cocher qui représente notre mental, notre Conscient. Elle possède quatre roues, deux devant (les bras), qui impliquent la direction donnée par le Cocher aux chevaux, et deux derrière (les jambes) qui portent et transportent la charge (d’ailleurs toujours plus grosses que celles de l’avant).


À l’intérieur de la calèche, il y a un passager que l’on ne voit pas, ce voyageur représente la destination et symbolise le centre profond qui donne un sens à la vie (plan spirituel).

Il s’agit de notre guide intérieur de chacun de nous, de notre non-conscient, de notre conscience.


Notre calèche personnelle avance donc sur le chemin de la vie, dirigée en apparence par le cocher. En apparence, car si c’est bien lui qui la conduit, c’est en fait le passager qui a donné la destination.

Le cocher, qui est donc notre mental, conduit donc la calèche. De la qualité de sa vigilance et de sa conduite (ferme mais en douceur) vont dépendre la qualité et le confort du voyage (existence).


S’il brutalise les chevaux (émotions) et les brime, ceux-ci vont s’énerver ou s’emballer à un moment donné et risquer de conduire la calèche à l’accident, de la même manière que nos émotions nous conduisent parfois à des actes irraisonnables voire dangereux.


Si le conducteur est trop relâché, s’il manque de vigilance, l’attelage va passer dans les ornières (reproduction des schémas parentaux par exemple), et nous suivront alors les traces faites par d’autres, en courant le risque d’aller au fossé comme eux s’ils l’ont fait. De la même façon, s’il n’est pas vigilant, le cocher ne saura pas non plus éviter les trous, les bosses (coups, erreurs de vie), et le voyage sera très inconfortable pour la calèche, le cocher et le Maître ou Guide Intérieur (l’inconscient).


S’il s’endort ou ne tient pas les rênes, ce seront alors les chevaux (émotions) qui vont diriger la calèche. Si le cheval noir est le plus fort (parce que nous l’avons mieux nourri.), la Calèche va tirer à droite et être guidée par les images émotives maternelles. Si c’est le cheval blanc dont nous nous occupons le mieux qui domine, la Calèche va tirer à gauche, vers les représentations émotives paternelles.


Lorsque le cocher conduit trop vite, force trop comme nous le faisons parfois, ou si les chevaux s’emballent, c’est le fossé, l’accident qui arrête plus moins violemment tout l’attelage et avec plus ou moins de dégâts (accidents, traumatismes).


Parfois une roue ou une pièce de la calèche lâche (maladie), soit parce qu’elle était fragile, soit parce que la calèche est passée dans trop de bosses et de trous (accumulation de comportements, d’attitudes inadéquates). Il faut alors réparer et selon la gravité de la panne, nous allons pouvoir le faire nous-mêmes (repos, cicatrisation), devoir faire appel à un dépanneur (médecine douce, naturelle), ou si c’est encore plus grave à un réparateur (médecine moderne).


Mais il sera de toute façon important pour nous de ne pas nous contenter de changer la pièce. Il sera important de réfléchir à la conduite du cocher et à la manière avec laquelle nous allons changer nos comportements, nos attitudes face à la vie, si nous ne voulons pas que « la panne » se reproduise.


Parfois la calèche traverse des zones de faible visibilité, c’est-à-dire que nous ne voyons pas vraiment où nous allons. Il peut s’agir d’un simple virage. Nous pouvons le voir et nous préparer à son arrivée en anticipant. Nous devons alors ralentir, repérer dans quel sens tourne le chemin et suivre la courbe en tenant bien les chevaux (maîtriser par exemple nos émotions quand nous vivons une phase de changement voulue ou subie).

Lorsqu’il s’agit de brume ou d’orage, il nous est alors plus difficile de conduire notre calèche. Nous devons « naviguer à vue », en ralentissant l’allure et en nous fiant aux bords immédiats du chemin.


Nous devons dans cette phase faire une confiance totale, pour ne pas dire «aveugle», dans le chemin de la vie (lois naturelles, règles de la tradition, foi, etc.), et le Maître ou Guide Intérieur (Non-Conscient) qui a choisi ce chemin.


Ce sont les phases de la vie où nous sommes perdus, « dans le brouillard » et où nous ne savons plus où nous allons. Dans ces moments là, nous ne pouvons plus faire autrement que laisser la vie nous montrer la route.


Parfois enfin nous arrivons dans des carrefours, des bifurcations. Si le chemin n’est pas balisé, nous ne savons pas quelle direction prendre. Le Cocher (le mental, l’intellect) peut prendre une direction au hasard. Le risque de se tromper, voire de se perdre est grand.


Plus le cocher est sûr de lui, persuadé de tout savoir et maîtriser, plus il va vouloir et croire savoir quelle direction choisir et plus le risque sera grand. Nous sommes alors dans le règne de la «technocratie rationaliste», où la raison et l’intellect croient pouvoir tout résoudre ce qui est totalement faux!


S’il est en revanche humble et honnête avec lui-même, il demandera au passager (Maître ou Guide Intérieur, inconscient). Celui-ci sait où il va, il connaît la destination finale. Il pourra alors l’indiquer au cocher, qui la prendre, à condition que ce dernier ait été capable de l’entendre.


En effet la Calèche fait parfois beaucoup de bruit en roulant, et il est nécessaire de s’arrêter pour pouvoir dialoguer avec le Maître ou Guide Intérieur (inconscient).


* Michel Odoul "Dis-moi où tu as mal, je te dirais pourquoi"

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